15 décembre 2020
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Adelia Miglievich-Ribeiro, « A virada pós-colonial: experiências, trauma e sensibilidades transfronteiriças », Revista Crítica de Ciências Sociais, ID : 10.4000/rccs.11077
Dans cet article, je postule le « tournant postcolonial » comme un mouvement qui ne se limite pas au débat épistémologique ou à la construction esthétique du texte. Je soutiens que son différentiel réside dans la centralité qui donne à ce que j’appelle « connaissance-témoignage » à partir de l’expérience d’un traumatisme collectif: le colonialisme-racisme. Ainsi, leurs catégories sont formulées à partir d’autres lieux de la parole, qui sont surtout des « lieux d’affections ». Dans le dialogue avec le « tournant affectif », j’expose les trajectoires emblématiques de Frantz Fanon et Edward Saïd, mettant en évidence les expériences de l’exil, de la diaspora et de l’hybridité qui configurent, dans les termes de Raymond Williams, la structure spéciale des sentiments qui imprègne ces productions intellectuelles. Le retour aux auteurs fondateurs du postcolonial permet donc d’extraire des provocations qui favorisent la vitalité du tournant postcolonial, corroborant sa situation actuelle.