5 novembre 2011
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Julien Dubruque, « Théorie et esthétique musicales dans la Lettre sur les sourds et muets », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, ID : 10.4000/rde.4820
Diderot, dans la Lettre sur les sourds et muets, traite indirectement de nombreux sujets musicaux. Le développement sur le sublime de situation doit être mis en rapport avec l’opéra du xviiie siècle et les réformes dramatiques et lyriques de Voltaire. Celui sur le clavecin oculaire du père Castel échappe au discours convenu pour lancer, en passant, l’idée que la musique est un langage ; Diderot y mêle des réflexions sur la nature non poétique du français qui rappellent fortement celles de Rousseau sur sa nature non musicale. Il tente enfin de tirer des conclusions esthétiques de la théorie de la basse fondamentale de Rameau, tout en restant fidèle à une conception traditionnelle de l’harmonie. On peut enfin affirmer que l’exemple musical qui conclut la lettre est bien de la main de Diderot… par sa maladresse.