6 décembre 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2493-8637
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2534-7462
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Éric Wenzel, « Religion et sens de la peine : aux origines théologiques de la peine de prison », Revue du droit des religions, ID : 10.4000/rdr.1669
L’« invention » de la peine de prison par les canonistes médiévaux doit beaucoup à l’adoption par l’Église de la doctrine théologique du libre arbitre, qui induit responsabilité et prise de conscience du condamné, mais également la possibilité d’une réinsertion. La prison moderne, largement fondée sur l’héritage révolutionnaire, qui fait de l’enfermement la clef de voûte du système pénal contemporain, ne se départit pas, à la vérité, de ces fondements religieux. La présence des aumôniers en milieu carcéral n’en trouve que plus de légitimité dans le contexte de la loi de 1905 et de la sécularisation.