23 novembre 2021
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Nadine Boudou, « Les représentations post-apocalyptiques de l’AnthropocèneImaginaires du désastre », Recherches & éducations, ID : 10.4000/rechercheseducations.11939
L’objectif de cet article est de montrer en quoi la crise écologique en étant objet de fiction peut être mise au service d’une éducation à l’Anthropocène. En décrivant l’effondrement menant à l’extinction de l’humanité, la fiction post-apocalyptique rend compte de la destruction d’un monde commun. Elle fait apparaître le caractère insoutenable de notre modèle de développement basé sur la surexploitation des ressources naturelle en mettant en relation les crises écologiques, climatiques, sanitaires et économiques. Le cinéma post-apocalyptique parvient à synthétiser des craintes communes face à un monde hanté par les successions de catastrophes qui ont émaillé le cours de son histoire récente et qui influencent, au présent, notre perception de l’avenir. Sur cette base nous nous attacherons à montrer que le cinéma post-apocalyptique, tout en donnant forme aux imaginaires du désastre, peut contribuer par sa vision délibérément sombre et désespérée du monde de demain à alerter et faire réagir positivement le public. La fascination que procure le spectacle horrifique et hallucinatoire de l’effondrement du monde peut susciter, aussi, l’espoir de son renouvellement.