Le refuge de montagne

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23 novembre 2021

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Deborah A. Bowman, « Le refuge de montagne », Recherches & éducations, ID : 10.4000/rechercheseducations.12147


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Cet article essaie de comprendre comment le concept d'hétérotopie de Foucault peut contribuer à penser le rôle de cet espace autre, « l'utopie située » dans ce cas précis le refuge de montagne, c'est à dire, une cabane primitive en altitude. L'articulation avec le premier sens du mot refuge, du latin refugium « action de se retrancher », « fuite », « asile », en tant que lieu où l'on se met en sûreté face au danger, soulève des questions sous-jacentes concernant l'Anthropocène. En forme de livre d'artiste, manuscrit illustré, le deuxième de quatre volets, ces pages ont été écrites à 1.200 m d'altitude sur le Massif de l'Arize, dans le Parc Naturel Régional d'Ariège dans les Pyrénées. C'est une immersion dans la nature sauvage, l'habitat des « prédateurs apex » lynx et ours, ainsi qu'un refuge pour d'autres espèces menacés, parmi une richesse de biodiversité. La cabane possède un pouvoir d'évocation poétique varié à l'infini (Brun) ; simultanément, elle représente une figure de résistance (Montvalon), ainsi qu'une réponse concrète et activiste à l'urgence écologique de l'Anthropocène (Bowman). Sans électricité, alimenté par l'eau de source, accessible seulement à pied, le refuge de montagne ne signifie pas seulement un abri, mais aussi « un espace dans le wilderness, une capsule pour voyager dans le temps, une demeure dans une vie plus simple » (Bowman).

This article attempts to understand how Foucault's concept of heterotopia contributes to the thought of this other space, the "situated utopia" that is the mountain refuge, in other words, a primitive cabin at a high altitude. The articulation with the first meaning of the word refuge – from the Latin refugium, "action of retreat," "flight," "asylum," as a shelter where one is protected when faced with danger – raises underlying questions concerning the Anthropocene. In the form of a hand-written and illustrated artists book, the second of four installments, these pages were written at an altitude of 3600 ft on the Arize mountain range, in the Natural Regional Park of Ariège in the Pyrénées Mountains. This is an immersion in the wilderness, the habitat of "apex predators" lynx and bear, as well as a refuge for other endangered species, amidst a wealth of biodiversity. The mountain refuge possesses an evocative poetic power that is infinitely varied (Brun); simultaneously, it represents a figure of resistance (Montvalon), as well as a concrete and activist response to the ecological emergency of the Anthropocene (Bowman). With no electricity, water from a natural source, and accessible only on foot, the mountain refuge signifies not only shelter, but also "A space in the wilderness, a capsule for Time Travel, an abode in a Simpler Life." (Bowman)

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