Un enseignement littéraire en classe inversée : les dessous d’un contrat

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24 janvier 2022

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pédagogie : méthodes et outils changement et innovation autonomie et socialisation français (enseignement/éducation/rapport à) TIC et numérique professionnalisation pedagogy: methods and tools change and innovation autonomy and socialization french (teaching/education/relationship) ICT and digital professionalization


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Marie-Sylvie Claude et al., « Un enseignement littéraire en classe inversée : les dessous d’un contrat », Recherches en éducation, ID : 10.4000/ree.10079


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Cet article étudie un dispositif de classe inversée en français en collège, dans le cadre d’un travail sur la lecture de textes poétiques. Une séance a été filmée, les productions des élèves et les supports de travail collectés, les interactions entre les élèves, qui travaillent en groupes, enregistrés et transcrits, puis des entretiens semi-directifs d’autoconfrontation aux traces de leur activité menés avec l’enseignante et les élèves. L’analyse de ce corpus est cadrée par des appuis théoriques empruntés à la sociologie de la profession enseignante, à l’analyse de l’activité et à la didactique, notamment la didactique de la littérature. Elle met en évidence qu’être professionnellement et pédagogiquement innovant ne suffit pas toujours à assurer l’apprentissage de savoirs disciplinaires exigeants par l’ensemble des élèves. Inverser la classe semble en effet engager l’enseignante dans trois contrats susceptibles de s’empêcher l’un l’autre : le premier, que l'on peut qualifier de « social » la relie simultanément à l’institution scolaire, dont elle veut suivre au mieux les prescriptions, et à un collectif de professionnels innovants, auquel elle veut adhérer. Le second, d'essence plus pédagogique, la conduit à former des élèves plus autonomes et capables de travailler en équipe. Le troisième, didactique, doit permettre aux élèves de s’approprier les textes littéraires en en faisant une lecture interprétative

This article studies a flipped classroom system in French in a secondary school, in the context of a study on the interpretation of poetry texts. A session was filmed, the students' productions and work materials were collected, the interactions between the students, who work in groups, were recorded and transcribed, and then semi-directive self-confrontation interviews were conducted with the teacher and the students. The analysis of this corpus is based by theoretical supports borrowed from the sociology of the teaching profession, from the analysis of activity and from didactics, particularly the didactics of literature. It shows that being professionally and pedagogically innovative is not always enough to ensure the learning of demanding disciplinary knowledge by all students. Flipped classroom seems to commit the teacher to three contracts that can prevent each other: the first, which can be described as "social", links her both to the school institution, whose prescriptions she wants to follow as closely as possible, and to a group of innovative professionals, which she wants to join. The second, more pedagogical in nature, leads it to train pupils who are more autonomous and capable of working in teams. The third, didactic, wants to enable students to appropriate literary texts by making a personal interpretative reading of them

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