26 avril 2019
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Julie Pannetier, « Liens transnationaux et santé mentale : de la nécessité du lien entre ici et là-bas ? Le cas des migrations africaines en Île-de-France », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.10817
Les personnes migrantes peuvent être inscrites dans des logiques de dettes matérielles, sociales ou affectives vis-à-vis de leurs proches restés au pays, ainsi la question du coût des pratiques transnationales (notamment des transferts monétaires) pour leur santé a été soulignée. Cependant, peu d’études ont porté sur l’effet protecteur du soutien (matériel, social, affectif) des proches résidant dans le pays d’origine sur leur santé mentale. L’enquête Parcours a été menée en 2012-2013 dans soixante-quatorze structures de soin en Île-de-France auprès de 2 468 personnes migrantes originaires d’Afrique. Cette enquête permet, à travers différents indicateurs, d’interroger le rôle de la parentalité transnationale et d’un soutien transnational sur la santé mentale des personnes migrantes. Cette recherche montre notamment que les femmes et les hommes qui déclarent pouvoir compter sur leurs proches, parents ou amis, à la fois dans le pays d’origine et en France présentent les niveaux d’anxiété et de dépression les plus bas. Un double réseau de soutien à la fois « ici et là-bas » aurait un effet protecteur sur la santé mentale des personnes migrantes.