Des ressources pour une union, une union contre des ressources : mise en couple et conditions de vie chez les immigré·e·s d’Afrique subsaharienne après leur arrivée en France

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23 juillet 2019

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Le Guen Mireille et al., « Des ressources pour une union, une union contre des ressources : mise en couple et conditions de vie chez les immigré·e·s d’Afrique subsaharienne après leur arrivée en France », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.11968


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Lorsqu’ils arrivent en France, généralement à un âge auquel les couples se forment, les immigré·e·s d’Afrique subsaharienne connaissent des conditions de vie particulièrement difficiles. Or, les dynamiques conjugales dépendent des ressources économiques et matérielles détenues par les individus et ce, de façon différente pour les femmes et les hommes. De fait, les hommes pourraient avoir des difficultés à entrer en union après leur arrivée France, alors que les femmes seraient amenées à se mettre rapidement en couple, accédant aux ressources matérielles de leur conjoint et ainsi, échapper à la précarité économique. Cet article détaille les conditions d’entrée en union des immigré·e·s d’Afrique subsaharienne après leur arrivée en France. Nous utilisons les données de l’enquête biographique ANRS-Parcours menée en 2012-2013 en Île-de-France. Nos résultats mettent en évidence le fait que les hommes immigrés d’Afrique subsaharienne entrent moins rapidement en union que leurs homologues de sexe féminin. Chez ces derniers, la mise en couple dépend du fait d’avoir un emploi stable, un logement personnel ou un titre de séjour pérenne. En outre, plus leurs conditions de vie sont favorables, plus ils entrent rapidement en union. Pour les femmes en revanche, la mise en couple ne semble pas dépendre de leurs situations administrative ou professionnelle. Il semblerait même que le fait d’entrer en union puisse leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie.

When arriving in France, at the age at forming a union, sub-Saharan migrants experience highly precarious living conditions. Considering that conjugal dynamics depend on the economic and material resources held by individuals, and in a different way for both sexes, men may have difficulty entering into a union after their arrival in France, while women would be required to quickly couple and access the material resources of their spouse, and thus escape economic instability. This article details the conditions of starting a union by sub-Saharan immigrants after their arrival in France. We use data from the ANRS-Parcours biographical survey conducted in 2012-2013 in Paris area. Men enter less quickly into union than their female counterparts. For sub-Saharan migrant men, pairing seems to be conditioned by having stable employment, personal housing or a permanent residence permit. In addition, the more favorable their living conditions are, the sooner they enter into a union. For women, however, couples do not appear to be dependent on their administrative or professional situation. It would even seem that the fact of entering a union would enable them to improve their living conditions.

Al llegar a Francia, a la edad de formar una pareja, los inmigrantes subsaharianos experimentan condiciones de vida precarias. De hecho, el emparejamiento depende de los recursos que los individuos pueden movilizar, y sus efectos están diferentes según el sexo. Los hombres podrían tener dificultades para formar una pareja después de su llegada a Francia, mientras que a las mujeres podrían emparejarse rápidamente y así acceder a los recursos materiales de su pareja, lo que les permitiría escapar de la inestabilidad económica. Este artículo detalla las condiciones en las cuales se forma una pareja para los migrantes africanos subsaharianos después de su llegada a Francia. Utilizamos datos de la encuesta biográfica ANRS-Parcours realizada en 2012-2013 en la zona de París. Los hombres forman menos rápidamente pareja que sus homólogas femeninas. Por ellos, el emparejamiento parece estar condicionado por tener un empleo estable, una vivienda personal o un permiso de residencia permanente. Además, cuanto más favorables sean las condiciones de vida en las que evolucionan, más pronto forman una pareja. Para las mujeres, sin embargo, el emparejamiento no parece depender de su situación administrativa o profesional. Incluso parecería que el hecho de formar una pareja les permitiría mejorar sus condiciones de vida.

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