29 novembre 2017
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Mélanie Pénicaud, « Expérience migratoire et exil social dans la migration congolaise : de l’enjeu d’un corpus littéraire en sciences sociales. Biyaoula, Mabanckou et N’Sonde », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.8584
Cet article s’appuie sur l’analyse d’œuvres littéraires d’auteurs d’origine congolaise ayant vécu en France pour interroger la migration comme un possible espace d’une convergence disciplinaire entre littérature et sciences sociales. Il conduit à faire l’hypothèse d’un exil de nature sociale, par opposition à l’idée doxatique et restrictive d’un exil synonyme d’une « migration forcée ». Dans ce contexte, l’expérience exilique du Congolais en Afrique et en Europe se situe d’abord dans le continuum d’une « situation coloniale » et se creuse encore dans la migration en France, par le biais d’une marginalisation et d’une violence symbolique, notamment discursive, exercées sur les immigrés au sein de l’État-nation. L’utilisation d’un corpus littéraire dans une perspective anthropologique conduit à interroger la communicabilité des expériences exiliques et par là, à affiner la compréhension des expériences migratoires tout en explorant diverses pistes théoriques et méthodologiques.