12 décembre 2011
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Malika Zeghal, « Nouvelles contraintes discursives et réformismes religieux », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, ID : 10.4000/remmm.5443
Depuis le 11 septembre 2001, un courant intellectuel musulman dit « libéral », parfois décrit comme « progressiste », a vu publiquement le jour aux États-Unis. Éclaté et hétérogène idéologiquement et politiquement, il est le fait de jeunes générations. Il est relié aux réseaux académiques et médiatiques nationaux et transnationaux, et ne s’ancre pas dans les lieux de culte musulmans. Il se positionne en général à l’encontre de l’islamisme politique bien qu’il s’approprie certains de ses thèmes. Mais il se différencie de celui-ci par son attachement à une nouvelle herméneutique des textes qui se penche en particulier sur la question de l’autorité et de la liberté. Ce nouveau courant est porté par le contexte de l’après 11 septembre, et il est encouragé par les pouvoirs publics et les médias, ce qui peut parfois le conforter, d’autres fois le positionner dans des positions ambiguës.