Hollywood sur la Lune : les « Scientifilms », les Pulps et l’imaginaire science-fictionnel

Fiche du document

Date

21 décembre 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

ReS Futurae

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess


Mots-clés

pulp magazine cinema movie industry scientifilm cover illustration advertisement cinéma industrie cinématographique scientifilm couverture illustration publicité pulps

Résumé Fr En

Cet article s’intéresse à la manière dont le cinéma, l’industrie du cinéma et une certaine conscience réflexive du cinéma se sont infiltrés dans les magazines pulps publiés dans l’entre-deux-guerres, à une époque où la science-fiction était en train de prendre forme. Il évalue cette relation précoce entre cinéma et littérature en analysant les premiers magazines pulps associés aux débuts de la publication de la science-fiction aux États-Unis et en les replaçant dans le contexte que Francesco Casetti applique aux débuts du cinéma lorsqu’il suggère que les films, en tant que forme moderniste prééminente, ont fourni une sorte de « script de lecture de l’expérience moderne », qui « proposait non seulement une lecture de cette expérience, mais parfois également un modèle pour son expression et sa communication » (2005, p. 5). Cette approche identifie, via le cinéma, des tendances similaires à la « lecture » et à la mise en forme dans des histoires incluant le cinéma ou l’industrie du cinéma, dans des publicités sur le thème du cinéma, dans des éditoriaux ou des lettres de lecteurs, dans des critiques, dans des illustrations de couverture, tout cela suggérant un intérêt, voire une fascination, pour les « scientifilms », comme on les a souvent nommés. En résumé, l’article examine les traces fantomatiques d’un autre médium dans les premiers discours entourant la science-fiction afin de déterminer comment la conscience cinématographique a influencé ou joué un rôle dans cette ère formatrice et, ce faisant, nous a aidé à étendre ces frontières souvent associées à la protohistoire et au sentiment de science-fiction en tant qu’idée ou genre culturel.

This essay examines how the movies, the movie industry, and a movie consciousness filtered into the pulp magazines during sf’s formative, pre-World War II era. It measures that early film/literature relationship by surveying the primary pulp magazines associated with the beginnings of sf publishing in the United States and framing them in the context that Francesco Casetti applies to early cinema when he suggests that the movies, as a pre-eminent modernist form, provided a kind of “script for reading the modern experience,” one that “not only proposed a reading of that experience, but at times imposed a pattern for its expression and communication” (5). This approach locates similar impulses for “reading” and shaping—via film—in stories that involved film or the film industry, in film-related advertising, in editorial matter and readers’ letters, in reviews, and in cover illustrations, all suggesting an interest in, even fascination with “scientifilms,” as they were often termed. In sum, it looks at the haunting traces of another medium in the early discourse surrounding sf in order to determine how a cinematic mindfulness influenced or played a part in this formative era and, in the process, helped us expand those boundaries usually associated with the early history of and sense of sf as a cultural idea or genre.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en