21 décembre 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2264-6949
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Rémi Auvertin, « L’archéologue dans la bande dessinée de science-fiction francophone », ReS Futurae, ID : 10.4000/resf.3600
Les archéologues constituent un motif récurrent et apprécié de la science-fiction, notamment en littérature ou au cinéma : ils participent pleinement à la veine de l’exploration spatiale et temporelle ou de la découverte de civilisations perdues. L’article offre une synthèse sur le traitement de l’archéologie et de ses praticiens par la bande dessinée de science-fiction franco-belge, au sein d’un corpus souhaité le plus large possible (Yoko Tsuno, le Scrameustache, Blake et Mortimer, Infinity 8, Aquablue, Cyrrus, Terres lointaines, etc.). Il s’agit d’analyser dans la diachronie l’identité et le profil de ces archéologues, la nature de leurs activités scientifiques et exploratoires, mais aussi le rôle accordé à la pratique archéologique ou à ses objets dans la structure du récit et dans la création d’un environnement d’exotisme ou de mystère. L’archéologue apparaît principalement sous une forme archétypale, seulement remise en cause par les œuvres les plus récentes. De manière paradoxale, cette synthèse fait également le constat d’une absence : si l’archéologie est un moteur efficace pour introduire une dimension science-fictionnelle ou merveilleuse dans le quotidien, la production science-fictionnelle francophone fait un usage parcimonieux de la thématique et préfère souvent une « ambiance » archéologique à une citation directe (Druillet, Mœbius, ou les Cités obscures de Schuiten et Peeters).