Le Transperceneige et Snowpiercer : figuration, sas et espaces de transit(ion)

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21 décembre 2019

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Tessa Sermet, « Le Transperceneige et Snowpiercer : figuration, sas et espaces de transit(ion) », ReS Futurae, ID : 10.4000/resf.3902


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La bande-dessinée Le Transperceneige et le film Snowpiercer mettent en scène des sociétés contraintes de trouver refuge dans un train après une catastrophe climatique. Le train perd de ce fait sa fonction d’espace de transition pour devenir un loco, le dernier lieu habitable de la planète. En conséquence, le rapport entre les passagers/habitants du train et l’extérieur se modifie, et le paysage se transforme en une image irréelle et impossible à appréhender. La catastrophe climatique renforce aussi les schémas d’exclusion mis en place par le système totalitaire au pouvoir : la conjonction entre (néo)capitalisme et Anthropocène affecte principalement la partie de la population en position marginale, c’est-à-dire les queutards confinés dans l’espace misérable des wagons de queue. Les déplacements de ces derniers vers l’avant sont ainsi ponctués par de multiples épreuves. Le caractère rituel de leur progression est renforcé par les dispositifs sémiologiques et esthétiques inhérents à la B.D. et au cinéma (mise en page des cases et des panels, passages récurrents, montage, plans, ralentis, musique, etc.). Cet article montrera que cette utilisation particulière des rapports entre figuration et représentation transforme les étapes en sas, des espaces intermédiaires qui ne sont pas de simples seuils à traverser. Au final, il semble que le train soit lui-même un sas, un espace de/en transition pour une humanité en gestation.

The graphic novel The Transperceneige and the movie Snowpiercer depicts societies forced to find refuge in a train after a climatic disaster. The train loses its function of transitional space to become a loco, the last habitable place on the planet. As a result, the relationship between the passengers / inhabitants of the train and the outside world changes, and the landscape becomes not much more than an image. The climate catastrophe also reinforces the exclusionary patterns put in place by the totalitarian system in power : the conjunction between (neo)capitalism and Anthropocene mainly affects the population in a marginal position, that is to say the ones confined in the rail cars. The disruptive movements of the tail-section revolutionaries towards the front are thus punctuated by multiple trials and rites of passages. Semiological and aesthetic features inherent to graphic novel and cinema (layout of boxes and panels, recurring passages, editing, shots, slow motion, music, etc.) transform these liminal steps into sas (airlocks in French), intermediate spaces that are not mere thresholds to cross. In the end, it seems that the train is itself a space of / in transition for a humanity in gestation.

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