17 décembre 2020
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Michèle Soriano, « « Monstreuses » : biotechnologies, figures et fictions féministes dans le récit bref de science-fiction », ReS Futurae, ID : 10.4000/resf.8416
Le métaplasme « Monstreuses » utilisé dans le titre de cette contribution voudrait condenser plusieurs généalogies : celle des monstres qui nous font signe, celles des femmes qui les créent et les montrent, mais également et avant tout celle qui associe ces dernières à la pensée féministe de Donna Haraway et à sa pratique des tropes en tant qu’outils épistémologiques. Ce monde monstrueux est prometteur dans la mesure où il est fait d’articulations qui exhibent l’interdépendance où nous sommes, animaux, humains, machines ; il substitue au « je » du « qui suis-je ? » la question d’un « nous » nécessairement plus ouverte et contingente. Répondre à la question « qui sommes-nous ? » exige des accords, des déplacements, des traductions et des connexions, mais nous dégage des paranoïas, des replis, des frontières et des envahisseurs maudits, des politiques sécuritaires et des apocalypses rédemptrices.