Éléments pour une anthropologie de la présence

Fiche du document

Date

26 novembre 2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0048-8046

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1663-4446

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Francis Affergan, « Éléments pour une anthropologie de la présence », Revue européenne des sciences sociales, ID : 10.4000/ress.3222


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

À partir des recherches ethnographiques sur certaines sociétés et cultures tout autour de la planète, je plaide pour la construction d’une anthropologie de la présence. Chez les Samoans, les habitants de la Lucanie d’Italie du Sud, les Runa d’Amazonie occidentale et les Korowaï de Papouasie Nouvelle Guinée, l’anthropologie travaille sur des choses et des objets dans leur manifestation même et selon les modalités de leur apparition. J’étudie certaines thématiques pour nourrir mes hypothèses : la quotidienneté et l’ordinaire de la vie, la spatialisation de la chair, la facticité des corps et des actions en l’absence d’un cadre symbolique, etc. Je m’emploie à expliquer si et comment une chose peut avoir un sens sans une intention symbolique. Qu’est-ce qu’un monde dans sa présence même sans un arrière-monde ? Comment la présence des choses confère une signification sans recours à la référence ? Cependant, ces sociétés nous apprennent aussi que la présence s’obtient par le déchirement et la division. C’est vers une anthropologie de l’entrelacement des regards et des corps, des sensations et des sentiments que nous tournerons notre attention scientifique.

From research about societies and cultures through all over the world, I plead for the construction of an anthropology of the presence. Among the Samoans, the inhabitants of Lucanie (South Italy), the Runa (Amazonie) and the Korowaï (Papua New Guinea), anthropology works on things and objects in their manifestation and in accordance with their appearance. I study some topics in order to sustain my hypothesis: the everyday nature, the ordinary of the life, the spatialization of the flesh, the artifice of the bodies and the actions without the symbolic frame, etc. I try to explain if and how a thing can have a meaning without a symbolic intention. What is a world in his presence without a background? How the presence of things gives a meaning without resort to reference? However, these societies teach us as well that the presence is obtained by tearing apart and division. It’s toward an anthropology of intertwining of glances and bodies, of sensations and feelings that I turn my scientific attention.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en