Lesdits enfants de la Creuse

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28 avril 2021

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Gilles Gauvin et al., « Lesdits enfants de la Creuse », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.6533


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Entre 1962 et 1984, quelque 2 015 mineurs de La Réunion relevant de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ont été transplantés en France hexagonale, dans le cadre de la politique de migration mise en œuvre par une « société d’État », le Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer (BUMIDOM). Il s’agissait de répondre au sous-développement, à la misère et à l’explosion démographique que connaissait La Réunion. Ces mineurs ont été transplantés dans 83 départements de l’Hexagone. À partir des années 2000, certaines « victimes » ont mis en cause les conditions de leur transplantation et le sort qui leur a été réservé, parlant « d’enlèvements », de « déportations » et de mauvais traitements. Ils ont intenté plusieurs actions en justice contre l’État, demandant notamment des réparations financières. Ayant été déboutés, ils ont porté l’affaire sur le plan politique. L’Assemblée nationale a voté en 2014 une « résolution mémorielle » proclamant que l’État avait manqué à sa « responsabilité morale » à l’égard de ces mineurs. Dans le cadre de cet article, après avoir rappelé les grandes lignes de cet épisode de l’histoire de France, on se propose de questionner les logiques des acteurs responsables de cette transplantation et les logiques d’action des Réunionnais transplantés.

Between 1962 and 1984, some 2,015 minors from Reunion Island who were covered by Child Welfare were transplanted to mainland France as part of the migration policy implemented by a “state-owned company,” the Bureau for the Development of Migration in the Overseas Departments (BUMIDOM). The aim was to respond to the underdevelopment, poverty and demographic explosion that Reunion Island was experiencing. These minors were transplanted to 83 departments in France. From the 2000s onwards, some “victims” questioned the conditions of their transplantation and the fate that had been reserved for them, speaking of “abductions,” “deportations” and ill-treatment. They have brought several legal actions against the State, demanding financial reparations in particular. When their claims were dismissed, they took the case to the political level. The National Assembly passed a “memorial resolution” in 2014 proclaiming that the state had failed to fulfil its “moral responsibility” towards the minors. In the context of this paper, after recalling the main lines of this episode in the History of France, we propose to question the logics of the actors responsible for this transplantation and the logics of action of the transplanted Reunionese.

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