15 janvier 2021
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Françoise Granoulhac, « La Private Finance Initiative et les infrastructures scolaires au Royaume-Uni : vingt ans après, quel héritage ? », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.8016
Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, les collectivités locales britanniques se sont engagées dans des partenariats publics-privés de longue durée afin de renouveler et rénover leur patrimoine scolaire. Il s’agira ici d’examiner l’héritage de la Private Finance Initiative sous une triple perspective, financière, éducative et architecturale. Cet article met en évidence la rigidité et les coûts élevés des contrats sur le long terme, ainsi que leurs conséquences sur les finances des collectivités et les budgets des établissements, dans un contexte économique marqué par les politiques d’austérité appliquées depuis 2010. Si les autorités locales ont amélioré la gestion de ces contrats, le déséquilibre de la relation entre secteur public et partenaires du secteur privé n’en demeure pas moins un problème fondamental et conduit à une érosion des capacités de décision et de contrôle des pouvoirs publics. Bien que les partenariats publics-privés aient permis de réaliser des programmes de construction scolaire de grande envergure et d’améliorer l’entretien des bâtiments, on peut s’interroger sur la qualité de ces réalisations. Les enseignements ont été tirés de ces contrats et les autorités locales s’orientent à présent vers des formes plus diversifiées de financement et de réalisation d’infrastructures scolaires, susceptibles de garantir un meilleur rapport coût-bénéfice-risque et de protéger les intérêts des utilisateurs du service public.