2 décembre 2019
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Dirk Weissmann, « „In der englischen Sprache zu schreiben war eigentlich eine Zumutung für mich“ », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.2072
Lauréat du Prix Georg Büchner en 1992, George Tabori (1914-2007) est considéré comme l’un des auteurs emblématiques du théâtre de langue allemande des années 1980 et 1990. Or, né dans une famille juive bilingue de Budapest, cet écrivain, qui avait connu ses premiers succès aux États-Unis, a écrit ses œuvres presque exclusivement en langue anglaise. Contrairement à d’autres représentants de la littérature interculturelle, Tabori, qui avait dû fuir le nazisme, n’a pas adopté la langue allemande comme langue d’écriture, même après s’être installé en République fédérale d’Allemagne au début des années 1970. Le présent article se propose d’examiner plus en détail la situation linguistique peu commune de cet important représentant de l’histoire récente du théâtre de langue allemande. Pour ce faire, nous nous proposons de placer le parcours de Tabori dans le contexte de cas comparables de plurilinguisme dans la littérature allemande du xxe siècle. Elias Canetti (1905-1994) et Klaus Mann (1906-1949), deux écrivains de renom dont l’œuvre littéraire et la biographie sont également marquées par une longue période d’exil dans le monde anglophone et par des pratiques plurilingues, nous serviront de points de comparaison à cet égard.