5 février 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-1989
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2649-860X
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Christine Maillard, « Adapter et commenter le Livre des Rois (Shâhnâmeh) en Allemagne au XIXe siècle », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.831
Le Shâhnâmeh (Livre des Rois) de Ferdowsi est connu en Europe au moins depuis la fin du xviiie siècle, avec les travaux pionniers de Sir William Jones (1746-1794), puis de ceux de Josef von Hammer-Purgstall (1774-1856), prestigieux orientalistes, et enfin par la traduction française que proposa l’Allemand germanophile Jules Mohl (1800-1876) de l’épopée iranienne, en sept volumes, publiée entre 1838 et 1878. En Allemagne, l’œuvre de Ferdowsi suscita un intérêt considérable tout au long du xixe siècle, avec plusieurs traductions, par A. F. von Schack en 1851 et par Friedrich Rückert en 1890. Mais le premier à traduire de très larges extraits de l’épopée iranienne en langue allemande fut Joseph Görres (1776-1848), qui publia Das Heldenbuch von Iran. Aus dem Schah Nameh des Firdussi dès 1820 et consacra à ce texte une longue introduction d’une centaine de pages. Ce paratexte important n’ayant jamais fait l’objet d’une étude spécifique, notre contribution étudiera ce témoignage de la relation entre traduction, interprétation de l’histoire et quête de l’identité nationale, sur l’arrière-plan des théories contemporaines du mythe.