La « bonne police » en France et dans le Royaume de Wurtemberg (XVIIIe-XIXe siècles). Étude d’une appropriation populaire de la loi et de l’ordre public

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16 juillet 2015

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Emmanuel Berger et al., « La « bonne police » en France et dans le Royaume de Wurtemberg (XVIIIe-XIXe siècles). Étude d’une appropriation populaire de la loi et de l’ordre public », Revue d’histoire du XIX siècle, ID : 10.4000/rh19.4816


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La « bonne police » ou Gute Policey est un thème majeur de l’historiographie de langue allemande. Elle est considérée à la fois comme une administration rationnelle du territoire en vue du « bien-être commun » et comme une autorégulation de l’ordre public. Notre contribution a pour objectif d’analyser les pratiques de « bonne police » à travers deux enjeux majeurs de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du 19e siècle : la possibilité d’interpréter les lois tant par les magistrats que les « laïcs » et l’adhésion populaire qu’elles suscitent. A partir des espaces français et allemands, nous verrons que les processus circulatoires de la « bonne police » sous-tendent des réactions différentes de la part des populations, des demandes locales variées et des réponses parfois contradictoires des autorités centrales.

Gute Policey or “Good Policy” is a major theme of German-language historiography. It stands for the rational administration of a territory aiming for the “common good”  along with the self-regulation of public order.Our contribution analyzes some practices of “Good Policy” through two major challenges in the end of the eighteenth and the first half of the nineteenth centuries: the possibility both for magistrates and “laypersons” to interpret the laws as well as the popular support to these laws.Beginning with French and German areas, this article shows how different reactions from the populations, various local requests, and sometimes contradictory responses from the central authorities underlay the circulatory processes of “Good Policy”.

Die « Gute Policey » ist ein Hauptthema der deutschsprachigen Geschichtsschreibung. Sie wird gleichzeitig als vernünftige Verwaltung des Gebietes im Hinblick auf das « Gemeinwohl », als auch als Selbstregulierung der öffentlichen Ordnung angesehen. Dieser Beitrag analysiert die Praxis der « guten Polizei » anhand zweier wichtiger Herausforderungen des Ende des 18. und der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts: die Möglichkeit sowohl für Richter als auch für Laien die Gesetze zu interpretieren sowie die Unterstützung der Gesetze durch die Bevölkerung. Am Beispiel der französischen und deutschen Gebiete lässt sich erkennen, dass der Kreislauf-Prozess der « guten Polizei » unterschiedliche Reaktionen in der Bevölkerung, verschiedene lokale Forderungen und zum Teil widersprüchliche Antworten der zentralen Behörden hervorruft.

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