15 septembre 2014
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Bruno Marnot, « Comment les ports de commerce devinrent-ils des nœuds de communication ? Les leçons de l’histoire française », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.1520
Notre réflexion se concentre sur la phase historique où les ports de commerce français sont entrés, comme leurs homologues européens, dans l’ère de l’interconnexion multimodale, c’est-à-dire le xixe siècle. Après avoir brièvement rappelé le contexte économique qui imposa cette mutation décisive, nous analysons, à partir des contraintes propres à la situation nationale, de quelle manière les grands ports français ont tenté d’amoindrir la rupture de charge qu’ils représentaient pour le transport des marchandises en particulier et, par conséquent, de faire évoluer leur mission de plus en plus prépondérante de transbordement dans le sens de la continuité et de la fluidité. Ce problème ne renvoie pas à la seule résolution de la question technique stricto sensu, à savoir l’équipement des espaces portuaires en infrastructures propres à assurer l’interface terre-mer. En fait, l’outillage des ports en ce domaine semble être davantage le résultat d’une combinaison de facteurs dont il faut évaluer le rôle respectif. En dernier lieu, il convient d’établir un bilan de l’adaptation des ports français à la nouvelle donne des échanges entre l’espace maritime et le continent européen, à la veille du premier conflit mondial qui clôt également une première phase de mondialisation économique.