Le rail et l’écriture de soi : la discrétion des lampistes

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10 février 2015

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Christian Chevandier, « Le rail et l’écriture de soi : la discrétion des lampistes », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.1642


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Dans cet article conclusif, on porte la réflexion sur le terrain de la spécificité du monde ferroviaire vis-à-vis de l’écriture et sur celui de la singularité éventuelle de ses écrits (auto) biographiques. À partir du constat de la rareté des écrits de cheminots, l’hypothèse de la discrétion de la communauté ferroviaire doit être avancée et ses traces soumises à une approche historique rigoureuse, attentive aux chronologies de l’écriture ouvrière, aux conditions de production des textes et à celles du passage à l’acte d’écriture. Les premiers résultats d’une telle entreprise interrogent le rôle important pour les cheminots de l’évolution des techniques, de la primauté de la technologie et de la sécurité dans leur activité. La structure héréditaire de la communauté du rail, nuancée par des travaux récents, doit également être prise en compte dans la réflexion sur une singularité que semble confirmer par ailleurs l’étude d’autres groupes professionnels. Pourtant, la rareté des témoignages connus n’est pas l’absence de passages à l’acte d’écriture. Ainsi, cette discrétion collective faite d’écrits, de réactions à ces écrits et de silence (le plus souvent transgressé par les seuls mécaniciens, au statut si particulier) n’est peut-être qu’apparente. Mais même dans ce cas, elle pourrait traduire un rapport structurant à leurs métiers des travailleurs du rail dans leur ensemble. L’histoire de l’identité cheminote ne peut ainsi que bénéficier de l’étude de traces écrites qui, pour être rares à la connaissance du chercheur, n’en sont pas moins riches et révélatrices.

This conclusive contribution’s point is the rail world specificity as to writing, and the possible singularity of its (auto) biographical writings. From the fact that railwaymen’s writings are notably rare, the hypothesis of this community’s discretion must be adressed and its records submitted to a rigorous historical approach. Attention must be paid in particular to the chronologies of labour writing, to the conditions of text production as well as to these of the acting out of writing. The first results of such an undertaking question the important role of the evolution of techniques for the railwaymen and the primacy, in their activity, of technology and security rules. The hereditary structure of the rail community, recently qualified by various studies, have to be integrated in the reflexion on a singularity that seems to confirm, moreover, the stydy of other social groups. Nevertheless, rarity of known testimonies is not default of acting out of writing. Thus, this collective discretion, made of writings, reactions to these writings and of silence (most of the time transgressed only by the drivers, benefiting of a so specific status) may be only apparent. However rare they can be to our knowledge, Railway men identity history can only benefit from these writings which remain rich and revealing.

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