16 juillet 2007
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Sylvie Lapalus, « La famille assiégée de l'intérieur : jeunes parricides au XIXème siècle », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », ID : 10.4000/rhei.50
Au XIXème siècle, le parricide juvénile, bien que rare, est un crime hautement symbolique puisque, non content de nourrir les peurs concernant la criminalité juvénile, il porte atteinte à la cellule de base de la société, la famille. Criminel sous influence, le jeune parricide se voit rejeté aux marges de l'humanité, faisant tour à tour figure d'animal, de monstre si ce n'est de dégénéré. Plongeant la société dans l'embarras, il la confronte à ses propres limites et incertitudes sans parvenir pour autant à se faire entendre d'elle comme le montre la sévérité avec laquelle sont punis ces jeunes criminels. En donnant la parole à des acteurs sociaux ordinairement réduits au silence, l'étude des jeunesses parricides éclaire en creux les relations parents-enfants et part à la rencontre de nombreuses problématiques soulevées au XIXème siècle autour de la jeunesse.