16 janvier 2018
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Pierluigi Lanfranchi, « La religion qui souille : les catégories du pur et de l’impur dans la polémique religieuse pendant l’Antiquité tardive », Revue de l’histoire des religions, ID : 10.4000/rhr.8830
La dichotomie pur/impur fait partie de la logique intrinsèque des religions anciennes, y compris le christianisme. Ce dispositif symbolique, qui permet d’établir ce qui est à l’intérieur et ce qui est hors du système, s’est révélé très efficace dans des contextes polémiques. Le vocabulaire de l’impureté, de la contamination, de la pollution, de la contagion, de la saleté, du dégoût, a été utilisé pour caractériser les religions des autres. Dans cet article on analyse trois exemples de cette stratégie polémique de la part d’auteurs chrétiens. Selon l’auteur, Firmicus Maternus, Jean Chrysostome et Shenouté n’utilisent pas ce vocabulaire de façon métaphorique. Leur attitude – qu’ils partagent avec les Juifs et les « païens » – suppose une peur de la souillure qui est réelle, concrète, physique.