5 juillet 2019
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Damien Baldin, « Animaux à aimer, animaux à tuer », Revue d’histoire des sciences humaines, ID : 10.4000/rhsh.1357
Cet article éclaire la notion d’animalité et son ambivalence sémantique – est-elle ce qui est commun aux hommes et aux animaux ou bien est-elle ce qui distingue négativement ces derniers des premiers ? – par un retour sur l’histoire. Au xixe siècle, la notion est largement discutée dans le monde savant et une société où les rapports que les hommes entretiennent avec leurs animaux sont en pleine mutation. L’essor des animaux de compagnie et la croissance agricole accentuent l’intimité des hommes et des bêtes. La naissance de la protection animale renforce encore plus l’idée d’une proximité naturelle et bénéfique. Paradoxalement, c’est aussi au xixe siècle que se mettent en place de véritables politiques d’hygiène publique. Le monde animal fait alors l’objet d’un contrôle intense et d’actions d’éloignement et d’élimination. C’est ainsi que naissent abattoirs et fourrières. C’est là qu’il faut refouler une animalité peu digne de vivre avec les hommes.