Nommer les savoirs

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22 avril 2021

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Alessandra Cerea et al., « Nommer les savoirs », Revue d’histoire des sciences humaines, ID : 10.4000/rhsh.5013


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Les noms des savoirs sont souvent des boîtes noires que l’on manipule avec ingénuité. Pourtant, qu’ils forgent de nouveaux intitulés pour leurs pratiques savantes ou reprennent des dénominations existantes, les savants eux-mêmes y prêtent une grande attention. Étudier la façon dont on nomme et regroupe les savoirs permet de travailler sur leur émergence, les conditions de leur succès, leurs resémantisations invisibles ou les controverses qui les ont traversés. La dénomination et l’agrégation des savoirs sont indissociables de partitions, de découpages et de distinctions. À travers l’analyse des différentes épithètes feuilletant la « géographie » dans la France des xixe-xxe siècles, on met par exemple au jour une histoire beaucoup moins unitaire que ne le voudraient les représentations autochtones. Souvent transnationaux, les cas étudiés témoignent des appropriations variées d’un même terme comme « enquête », « ethnopsychiatrie » ou le diptyque philologie/linguistique. Enfin, en s’arrêtant sur « behavioral sciences », « moral sciences », « Geisteswissenschaften » ou « sciences humaines » c’est l’objet même de la Revue d’histoire des sciences humaines qui se trouve interrogé. The names of knowledge areas are often treated as unproblematic. Yet scholars treat them as important, even when they have not invented, but only borrowed, the names they apply to new research areas. Examining the distribution and naming of knowledge enables research into the origin of certain terms, how they gained recognition, how their meanings changed imperceptibly, and what conflicts are endemic to them. Naming and grouping knowledge is inseparable from limiting, dividing and distinguishing it. When analysing different qualifications of 'Geography' in 19th-20th- century France, we discover a much less unified history than most French standard representations allow. The case studies cited, which are often transnational, show that a single term such as 'inquiry', 'ethnopsychiatry' or the twin terms 'philology / linguistics' are appropriated in varied ways. In dwelling on the 'behavioural sciences', 'moral sciences', Geisteswissenschaften and sciences humaines [humanities], we explore the very subject-matter of the Revue d’histoire des sciences humaines.

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