« Je suis un petit peu alchimiste » : la collision des genres littéraires dans la Trilogie allemande de L.-F. Céline

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14 novembre 2019

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Jacopo Leoni, « « Je suis un petit peu alchimiste » : la collision des genres littéraires dans la Trilogie allemande de L.-F. Céline », Revue italienne d’études françaises, ID : 10.4000/rief.4801


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La Trilogie allemande de L.-F. Céline demeure encore aujourd’hui une œuvre difficile à définir. Selon une interprétation fort répandue, la voix du romancier a désormais fait place au regard du chroniqueur. À l’inverse, une autre interprétation pose l’accent sur la prédominance de la dimension fictive. Si on ne serait mettre en discussion le statut romanesque de la Trilogie, il est plus difficile d’établir avec exactitude à quel genre de roman on est confronté. La séparation des genres narratifs, statutairement labile chez Céline, est définitivement abolie en fonction d’une architecture qui fait entrer en collision le roman et les mémoires autobiographiques, la chronique et le commentaire. Mais cette opération n’a rien à voir avec la posture ironique qui sera typique de l’écrivain postmoderne : souvenir, témoignage, digression et transposition trouvent leur véritable sens dans une interaction perpétuelle qui fait écho à la désarticulation du monde, et la transcende au même temps.

L.-F. Céline’s Trilogie allemande is a work that is still difficult to define today. Following a current interpretation, the voice of the novelist has given way to the chronicler’s perspective. Another interpretative path emphasizes the predominance of the fictional dimension. If we would not question the fictional status of the Trilogie, it is more difficult to establish exactly what kind of novel we are dealing with. The separation of narrative genres, which is notoriously fleeting in Celine’s case, is definitively abolished following an architecture that conjoins novel and autobiographical memories, chronicle and commentary. This operation, though, has nothing to do with the ironic posture that will be typical of the postmodern writer : memory, testimony, digression and transposition find their true meaning in a perpetual interaction that echoes and transcends the disarticulation of the simultaneous world.

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