21 novembre 2011
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Antoine Messarra, « La religion dans une pédagogie interculturelle », Revue internationale d'éducation de Sèvres, ID : 10.4000/ries.1503
Dans un pays de dix-huit communautés religieuses, il n’y a jamais eu de querelle autour de l’école en matière d’enseignement religieux. La problématique de la religion à l’école est cependant centrale au Liban en vue de la contribution des religions à une culture de paix. La Constitution libanaise subordonne « la liberté de l’enseignement » au « respect » et à la « dignité des confessions ». Cela va au-delà de la connaissance mutuelle et de la reconnaissance des différences. Le débat sur l’enseignement religieux à l’école a passé par quatre grandes étapes. Dans le statu quo en vigueur, une heure d’enseignement religieux est généralement prévue dans l’horaire scolaire dans les établissements privés et publics. Un programme islamo-chrétien de culture religieuse, à distinguer de l’instruction religieuse, est envisagé. Des témoignages montrent l’apport des grands centres d’enseignement communautaires du Liban à la promotion d’une culture de paix. L’expérience historique du Liban débouche sur trois perspectives d’action : promouvoir une culture religieuse, dépolitiser le religieux dans le débat éducatif et contrôler le contenu de l’enseignement religieux en fonction de l’exigence constitutionnelle de « respect ».