Enseignement et littérature dans le monde

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12 février 2013

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Darline Alexis et al., « Enseignement et littérature dans le monde », Revue internationale d'éducation de Sèvres, ID : 10.4000/ries.2633


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« Qu’est-ce que la littérature ? » À la question posée par Sartre au lendemain de la guerre, Barthes avait répondu en 1969 : « La littérature, c’est ce qui s’enseigne, un point c’est tout. » Tel est le point de départ de ce dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, consacré à l’enseignement scolaire de la littérature dans huit pays extrêmement divers par la taille, la situation économique, l’histoire et les cultures éducative : la Chine, le Danemark, les États-Unis, la France, Haïti, le Québec, la Russie et le Sénégal. C’est sans doute l’une des premières fois qu’un tel sujet est abordé dans une revue généraliste d’éducation. Intimement liée aux « valeurs », à l’apprentissage de la langue et à la maîtrise des discours, la littérature et son enseignement constituent partout l’un des fondements de la formation instrumentale, intellectuelle, civique et morale des élèves. Reste à savoir quelle est cette « littérature » et quelles finalités éducatives et instrumentales, explicites ou implicites, lui sont conférées. Le « canon » littéraire étudié par les élèves n’est jamais neutre, pas plus au plan idéologique qu’esthétique. Les articles soulignent l’ambiguïté de la relation entre langue et littérature à l’école, qui renvoie à la complexité de l’articulation entre langue et culture. Comment s’opère, à travers outils et exercices, cette normalisation imposée ou suggérée par l'institution scolaire ? Quelles sont les pratiques attendues des élèves tout au long de leur scolarité ? Pour être jugé fondamental – ne serait-ce qu’en termes d’horaireset de niveaux –, cet enseignement n’est pas moins en crise dans le monde entier. Nombre d’articles s’en font l’écho et engagent une nécessaire réflexion : peut-on encore aujourd’hui dissocier langue, littérature et culture dans cet enseignement ? “What is literature ?” Sartre asked the day after the war, and in 1969 Barthes replied: “Literature is what gets taught, one aspect, that’s all.” This is the starting point for this special focus of the Revue internationale d’éducation de Sèvres, devoted to literature as taught in schools in eight countries that are extremely diverse in terms of size, economic situation, history and educational culture: China, Denmark, the United States, France, Haiti, Quebec, Russia and Senegal. This is most likely one of the first times that such a subject has been addressed in a generalist education journal. Closely tied in with “values”, language learning and speaking and writing proficiency, literature and its teaching form one of the foundations of instrumental, intellectual, civic and moral education for pupils everywhere. What remains to be seen is what this “literature” is and what educational and instrumental purposes, explicit or implicit, are given to it. The literary canon studied by pupils is never neutral – on an ideological level or aesthetic one. The articles highlight the ambiguity of the relationship between language and literature at school, which reflects the complexity of linking language and culture. How does this standardisation, imposed or suggested by the school, take shape through tools and exercises in practice? What are the expected practices of pupils throughout their schooling? For all that it is considered fundamental – if only in terms of hours and stages – this aspect of education is in no less of a crisis worldwide. Many articles address the subject and prompt a necessary line of thinking: can language, literature and culture still be addressed separately today? « ¿Qué es la literatura ? ». A la pregunta formulada por Sartre poco después del fin de la segunda guerra mundial, Barthes había contestado en 1969 : « La literatura, es lo que se enseña, nada más ». Tal es el punto de partida de este dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres dedicado a la enseñanza escolar de la literatura en ocho países de una gran diversidad tanto por el tamaño como por la situación económica, la historia y las culturas educativas —China, Dinamarca, Estados Unidos, Francia, Haiti, Quebec, Rusia y Senegal. Estrechamente vinculada con los « valores », con el aprendizaje de una lengua y con el dominio de los discursos, la literatura y su enseñanza constituyen, en todos estos casos, uno de los fundamentos de la formación instrumental, intelectual, cívica y moral de los alumnos. Queda por saber cuál es esta « literatura » y qué finalidades educativas e instrumentales, explícitas o implícitas, son las suyas. El « canon » literario estudiado por los alumnos no es nunca neutro, ni en el plan ideólogico, ni en el estético. Por todas partes, revela una relación compleja con la identidad nacional y/o lingüística. ¿Cómo se opera, a través de herramientas y ejercicios, esta normalización impuesta o sugerida por la institución escolar ? ¿Cuáles son las prácticas que se les exige a los alumnos durante toda su escolaridad ? Aunque se considere como fundamental —ya en términos de horario y de niveles—, esta enseñanza no deja de padecer una crisis grave en el mundo entero. Numerosos artículos lo atestiguan y emprenden una reflexión necesaria : ¿se puede aún, hoy en día, disociar lengua, literatura y cultura ?

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