Actualité de la pensée de Georges Millardet en linguistique et dialectologie romanes à travers sa contribution à la RLaR

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24 septembre 2020

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Jean Léo Léonard, « Actualité de la pensée de Georges Millardet en linguistique et dialectologie romanes à travers sa contribution à la RLaR », Revue des langues romanes, ID : 10.4000/rlr.2938


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Les contributions de Georges Millardet à la Revue des langues romanes (RLaR) le posent comme l’un des précurseurs du paradigme de la dialectologie générale, qui fait entrer la dialectologie en synergie avec la linguistique théorique et formelle. La prépublication de son essai majeur Linguistique et dialectologie romanes ; Problèmes et Méthodes (L&DR) dans la RLaR en deux livraisons successives (1921-1922 puis 1922-1923) constitue un jalon de l’histoire, mais aussi du développement épistémologique de la romanistique. L’auteur montpelliérain, se rangeant du côté du scepticisme de Maurice Grammont vis-à-vis de la géographie linguistique de l’école de Paris, dominée par Jules Gilliéron, réhabilite la méthode comparatiste néogrammairienne, tout en ouvrant des perspectives pionnières vers la phonologie moderne, par l’analyse de l’indépendance structurale ou systémique des aires. Cet essai, vigoureusement polémique, confronte les idées en vogue à son époque en dialectologie romane, à la lumière des méthodes du paradigme émergent de la linguistique générale. Avec d’autres contributions du même auteur qui les ont précédés dans la RLaR, ces deux articles de L&DR formant un ouvrage qui sera publié en 1923 chez Champion, sont à la fois une œuvre ouverte (selon le terme d’Umberto Eco) et un miroir de leur temps et des enjeux actuels du paradigme de la linguistique et dialectologie romanes.

With his two “king size papers” published in 1921–3 in the Revue des Langues romanes (RLaR) —actually a preprint of a major essay in Romance linguistics and dialectology—, Georges Millardet deserves to be considered as one of the precursors of the paradigm of General Dialectology (when dialectology meets theoretical and formal linguistics). The prepublication of this seminal essay constitutes a milestone in the history of Romance studies, especially for the epistemological development of Romance linguistics. The author, siding with Maurice Grammont's skepticism vis-à-vis the linguistic geography of the Paris school, dominated by Jules Gilliéron, rehabilitates the Neogrammarian comparative method, opening up pioneering prospects towards modern phonology, by analyzing the structural or systemic independence of the dialectical areas in space and time. This vigorously controversial piece of scholarship confronts the ideas in vogue at the time in Romance dialectology, especially linguistic geography, held by Jules Gilliéron and his followers, in the light of methods used in general linguistics, which is still incipient in France and Western Europe. With other contributions from the same author in the RLaR, these two major papers from Georges Millardet are both an Opera aperta (as Umberto Eco coined it, i.e. an inexhaustible source of knowledge and insights) and a mirror of the pre- and post-WWI epoch, and of the current challenges met by the paradigms of Romance linguistics and dialectology, at any time.

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