Corps visible, corps caché dans la poésie des troubadours

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26 juillet 2018

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Michel Zink, « Corps visible, corps caché dans la poésie des troubadours », Revue des langues romanes, ID : 10.4000/rlr.583


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La poésie des troubadours nous paraît souvent désincarnée. Le corps y cède la place soit au cœur soit à une personnification de l’amour qui nous paraît abstraite. Mais le cœur peut être de chair. Et l’amour, de genre féminin même au singulier dans l’ancienne langue, est souvent une désignation discrète de la femme aimée, qui lui est substituée comme référent du pronom personnel la. Réticences et prétéritions voilent moins le corps qu’ils n’excitent le désir dans une imagination fiévreuse de la nudité. Décrit avec gaillardise ou dissimulé avec effroi, le corps féminin, le corps aimé est gênant. Les troubadours ont parfois su dire cette gêne en ne la disant pas. L’audace de leur poésie est dans la timidité. « La plus belle qui jamais naquit nue », écrit Guilhem Adémar. Comment serait-elle née autrement que nue ? Mais comment l’imaginer nue autrement qu’à sa naissance ?

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