Analyser le phénomène controversé de “radicalisation” dans les sciences sociales

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30 juin 2021

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radicalisation frustration subjectivité déniée économie morale engagement politique radicalisation frustration denied subjectivity moral economy political commitment


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Éric Marlière, « Analyser le phénomène controversé de “radicalisation” dans les sciences sociales », Recherches sociologiques et anthropologiques, ID : 10.4000/rsa.4449


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L’objectif de cet article consiste à interroger les concepts utilisés par les chercheurs en sciences sociales afin d’appréhender les processus de radicalisations qualifiées d’islamiques. Si certaines disciplines uni­versitaires comme la géopolitique ou la psychologie proposent des explications globales au sujet de la radicalisation, les sociologues se montrent plus réservés ou, en tout cas, plus nuancés sur les analyses à apporter au phénomène. La notion de radicalisation fait d’ailleurs débat au sein de la discipline. En effet, les différentes approches restent trop cloisonnées en sociologie pour faire émerger une analyse consen­suelle sur le jihadisme. Il s’agit donc ici de proposer un inventaire de quelques concepts mobilisés en sciences sociales sur les révoltes urbaines afin de prendre du recul sur les lectures surplombantes du phé­nomène. Ainsi les notions exposées ici peuvent non seulement éclairer certains aspects de cet objet com­plexe en analysant au plus près les parcours de jihadistes, mais aussi faire preuve de complémentarité afin d’enrichir la connaissance d’un phénomène controversé.

This article’s objective consists in questioning the concepts used by researchers in the social sciences so as to understand radicalisation processes described as Islamic. If certain university disciplines like geopolitics or psychology propose global explanations on the subject of radicalisation, sociologists appear to be more reserved or, in any case, more moderate as to the analyses to bring to the phenomenon. For that matter, the very concept of radicalisation is provoking debate within the discipline. Indeed, the various approaches in sociology remain too compartmentalised to permit a consensual analysis of jihadism to emerge. Hence the task here is one of proposing an inventory of some of the concepts mobilized in the social sciences on urban revolts in order to take a step back from the overarching interpretations of the phenomenon. Thus the concepts expo­sed here may not only clarify certain aspects of this complex object in analysing the paths of jihadists more closely, but also demonstrate complementarity with a view to enriching our knowledge of a controversial phenomenon.

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