The Aristotelian Carnivore

Fiche du document

Date

22 octobre 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0035-2217

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2259-0285

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Cecilia Muratori, « The Aristotelian Carnivore », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.6712


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La théorie aristotélicienne de l’irrationalité des animaux a été perçue comme un tournant majeur dans l’approche éthique occidentale des animaux, en tout cas depuis Animal Minds and Human Morals de Richard Sorabji (1993). Selon une idée qu’on fait remonter à Aristote et qui a eu une grande influence, on a le droit de manger des animaux parce qu’ils sont irrationnels. Cet article examine cette question en reconstituant les étapes-clés de la réception de la différenciation entre l’homme et l’animal au niveau psychologique. Il montre qu’en fait les philosophes du Moyen-Âge et de la Renaissance étaient moins préoccupés que les éthiciens actuels de ce que dénier certaines facultés aux animaux pouvait impliquer sur le plan éthique. La première partie compare les points de vue de Porphyre et d’Augustin sur l’(ir)rationalité animale, montrant les similitudes que présentent leurs argumentations respectives en dépit de leurs conclusions éthiques opposées. La seconde partie montre que Domingo de Soto et Tommaso Campanella (ainsi que Thomas d’Aquin, leur principale source) traitent la rationalité comme une catégorie de domination. Ces études de cas suggèrent que c’est la signification attribuée à la rationalité humaine plutôt que l’irrationalité des animaux qui était considérée comme le critère éthique fondamental dans la réception de réception de la psychologie aristotélicienne au Moyen Âge et à la Renaissance.

At least since Richard Sorabji’s Animal Minds and Human Morals (1993), Aristotle’s theory of animal irrationality has been viewed as a major turning point in the Western ethical approach to animals. The influential idea traced back to Aristotle is that we are allowed to eat animals because they are irrational. This essay reviews the evidence by reconstructing key steps in the reception of the human/animal differentiation on the level of psychology. It shows that in the Middle Ages and Renaissance, philosophers were in fact less concerned than present-day ethicists with the ethical implication of depriving animals of certain faculties. In the first part, Porphyry’s and Augustine’s views of animal (ir)rationality are compared, showing that their arguments bear some similarity despite their opposite ethical outcome. As the second part discusses, rationality is treated by Domingo De Soto and Tommaso Campanella (as well as by one of their main sources, Thomas Aquinas) as a category of dominion. In the conclusion, these case studies are taken together to suggest that the meaning attributed to human rationality, and not the irrationality of animals, was viewed as the key ethical criterion in the Medieval and Renaissance reception of Aristotle’s psychology.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en