18 février 2020
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Ponti Grimm Ilaria, « Quatre usages remarquables du terme αἷμα dans la littérature chrétienne des ier et iie siècles », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.7201
Le langage des théologiens chrétiens des premiers siècles reflète leur formation et leur culture de référence. Ainsi, le mot αἷμα, qui, à travers la compréhension de l’expérience humaine de Jésus, assume une signification à la fois matérielle et spirituelle, devient le champ d’une réélaboration sémantique de formules comprenant le mot « sang » que l’on trouve dans la tragédie classique, dans la tradition médicale grecque, dans le Nouveau Testament ou encore dans le judaïsme hellénistique du ier siècle. Quatre exemples de l’usage chrétien de αἷμα aux ier et iie siècles (Épître de Barnabé 12, 1 ; Évangile de Pierre 46 ; Protévangile de Jacques 47 ; Ignace d’Antioche, Lettre aux Éphésiens 1, 1) permettent d’observer comment l’accumulation de significations contigües et opposées définit de façon créative des notions théologiques importantes.