« Que m’est-il permis d’espérer ? » : un « Sésame ouvre-toi » herméneutique de la philosophie de la religion ?

Résumé Fr En

La question : « Que m’est-il permis d’espérer ? » prend une résonance particulière si on la rapporte au « quadriparti cosmopolitique » de Kant qui la rend inséparable des trois autres questions (« Que puis-je savoir ? », « Que dois-je faire ? », « Qu’est-ce que l’homme ? »), qui incombent à tout être raisonnable pour autant qu’il participe, activement ou passivement, au « grand jeu de la vie ». Avant de décider en quel sens elle rend possible une interprétation philosophique de la religion « à l’intérieur des limites de la simple raison », il importe de sonder la différence entre le traitement religieux et le traitement philosophique du thème de l’espérance.

“What may I hope for?” This question takes on a particular resonance when set within the context of Kant’s fourfold questioning (“What may I hope for?”, “What can I know?”, “What should I do?” and “What is man?”), which every rational being must confront insofar as he/she takes part, actively or passively, in the “great game of life”. Before deciding in what sense this question makes possible a philosophical interpretation of religion "within the limits of simple reason”, it is important to examine the difference between a religious and a philosophical treatment of the topic of hope.