L’invention de Venise : A Devise of a Maske for the right Honourable Viscount Montacute (1572) de George Gascoigne

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15 février 2011

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Anne Geoffroy, « L’invention de Venise : A Devise of a Maske for the right Honourable Viscount Montacute (1572) de George Gascoigne », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.1617


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Bien que Venise occupe une place importante dans les récits de voyageurs de la première moitié du xvie siècle, il faut attendre la période élisabéthaine avant que la ville ne fasse son entrée sur la scène littéraire anglaise. Lorsqu’en 1572, George Gascoigne est sollicité pour écrire un masque à l’occasion des festivités du double mariage entre les héritiers et les filles de deux familles catholiques influentes—les Dormer et les Montague—, il est probablement le premier à donner naissance à une Venise fictionnelle. Gascoigne donne à voir le mythe de Venise en s’appuyant sur l’histoire récente. Remportée l’année précédente, la victoire de la Sainte Ligue contre les Ottomans à Lépante fournit en effet la toile de fond du masque. Par ailleurs, le fait que Gascoigne prenne soin de justifier le sujet de son masque dans l’introduction en expliquant que le choix des vêtements a précédé celui de la thématique n’est pas sans soulever des interrogations. Cet article démontre que la stratégie de l’auteur est particulièrement significative et qu’elle indique de façon oblique dans quelle mesure l’entreprise était susceptible de comporter des risques. Au-delà de la nécessité pour Gascoigne de s’assurer la protection d’Anthony Browne, ses vers témoignent d’une conscience aiguë de la signification symbolique que Venise pouvait revêtir pour l’entourage des Montague et peut-être de façon plus large pour la communauté catholique dans l’Angleterre de l’après-Réforme.

Although Venice featured prominently in travellers’ narratives in the early 16th century, it was not before the Elizabethan period that the city made its entrance on the literary scene. When George Gascoigne was asked to write a masque for a double marriage between the heirs and daughters of two influential Catholic families—the Dormers and the Montagues—, he was probably the first to give birth to a fictional Venice. The author presents a mythical image of Venice which draws upon the recent historical context. Indeed, the victory of the Holy League against the Ottomans at Lepanto provides the background for the masque. Moreover, the fact that Gascoigne is so careful to justify the topic of his masque in the introduction by making sartorial reasons prevail over historical reasons should not be underestimated. This paper argues that the author’s strategy is highly significant and probably indicates in an oblique way to what extent the enterprise may not have been without risk. Beyond Gascoigne’s desperate need to secure a patron, his lines testify to an acute awareness of the symbolic meaning Venice could have for the Montague circle and possibly for the Catholic community as a whole in post-Reformation England.

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