14 avril 2019
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Lynn S. Meskill, « Fortune Unbound in Othello », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.4693
Shakespeare, comme ses contemporains, a souvent recours à l’iconographie traditionnelle de la déesse Fortune avec sa roue, mais toujours d’une façon inédite. Dans As You Like It et Henry V, il met en scène la personnification de la Fortune, pour, justement, montrer les limites, dans un théâtre comme le sien, de cette figure galvaudée. Dans Othello, le dramaturge transforme l’image trop bien connue de la Dame Fortune en exploitant la poésie et autres éléments du théâtre pour mieux exprimer les fortunes changeantes des personnages. Othello est une pièce de théâtre tout simplement obsédée par la Fortune. Tous les personnages en parlent, constamment, mais c’est par rapport à Othello lui-même et à sa fortune, présente et passée, sa nature extravagante, et finalement son obsession hors-norme pour un mouchoir de « bonne fortune », qu’on voit comment Shakespeare métamorphose la déesse Fortuna et ses attributs en un système sémiotique nouveau.