Ophelia Unbound in Asian Performances

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12 juin 2019

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Asian directors leverage Shakespeare’s own propensity to undermine dominant ideologies of gender—notably through the Ophelia figure—in their effort to renew Asian performance traditions. How do Shakespeare and modern directors talk to each other across cultural and historical divides? How does Ophelia become “unbound” through supralinguistic structures of spectacle and music? With case studies of three Hamlet films: Haider (India, 2004), The King and the Clown (South Korea, 2005), and Prince of the Himalayas (Tibet, 2006), this article examines how Asian films negotiate with Asian cultural norms, ideas of Ophelia as an iconic victim, and the image of Hamlet as a brooding male intellectual. Outside their country of origin, these films attract audiences who are enthralled by the performance of the exotic, whether it’s Shakespearean or Asian motifs. Within their local market, the name brand of an editorialized Anglophone Shakespeare helps to boost their production value. Filmmakers see the co-presence of Shakespearean and Asian motifs as an asset, as “double kisses.” They use selective elements, such as conventionalized Bollywood dance and Chinese martial arts sequences, as common denominators and bonding agents between different periods and cultures.

Comment de nouvelles images d’Ophélie émergent-elles des scripts et discours narratifs modernes ? Certains metteurs en scène asiatiques ont choisi de tirer parti de la propension de Shakespeare à saper l'idéologie dominante sur le rôle des femmes, notamment à travers le personnage d’Ophélie, afin de renouveler la tradition théâtrale asiatique. Quel dialogue existe-t-il entre Shakespeare et les metteurs en scène contemporains au-delà des fossés historiques et culturels ? Avec l’analyse de trois adaptations d’Hamlet (Haider, Bollywood, 2004; Le roi et le clown, Corée, 2005; et Prince de l’Himalaya, Tibet, 2006), cet article se propose d'examiner l'approche que prennent ces productions sur l’image d’Ophélie comme victime emblématique ainsi que sur les normes culturelles asiatiques. En dehors de leur pays d'origine, ces films attirent un public fasciné par un certain exotisme, qu’il soit shakespearien, de motif asiatique, ou une combinaison des deux. Au sein de leur marché local, l’image de marque d'un contenu shakespearien d'origine anglophone renforce une valeur ajoutée prestigieuse. L’utilisation par ces metteurs en scène de conventions cinématographiques spécifiques, tels que la danse bollywoodienne, ou encore les séquences d'arts martiaux chinois, sert de dénominateur commun et de liant entre différentes périodes pour aboutir à une double identité culturelle.

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