4 juillet 2020
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Florence Krésine, « Storyteller or Speaking Cat, Predator or Prey — Substantiating the Idea of Beasts and Fowls’ Use of Reason and Language in Beware the Cat and Other Early Modern Writings. », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.5738
Dans Beware the Cat, Gregory Streamer, qui raconte l’histoire, contribue à faire entendre la voix pleine de moquerie de la chatte Mouse-slayer, comme elle dénonce les vices et folies des hommes, s’exprimant en un flot de paroles ininterrompu. La distinction établie par Élisabeth de Fontenay entre génitif objectif (parler à propos des bêtes) et génitif subjectif (faire parler les bêtes) servira à analyser la relation dialectique entre la domination du langage humain et l’assujettissement linguistique de l’animal traditionnellement passé sous silence. L’histoire repose sur un parler de Chat Botté et les jeux de langage d’un narrateur à la première personne. Sur quoi l’idée de l’usage de la raison et du langage chez les animaux se fonde-t-elle dans les écrits de la première modernité ? Les chats et leur Reine Grimalkin, fer de lance de la communauté féline, sont-ils la transcription baldwinienne des cat/holiques, au point d’en être l’équivalent ? Qu’il s’agisse d’épopées animales, de pièces de théâtre ou de poèmes mettant en scène des animaux, ou même de sermons religieux, de tels écrits s’avèrent être structurés par une organisation complexe, mais aussi, tout spécialement en relation avec l’impiété papiste, truffés d’acrobaties verbales, pour la plus grande joie du lecteur...