1 juillet 2009
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Catherine Mari, « Desperately looking for the truth: The traps and trappings of crime fiction in Charles Palliser’s The Unburied », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.1481
Tenant la promesse de son titre suggestif, The Unburied multiplie les crimes et tisse pas moins de trois énigmes situées à trois époques différentes (xie, xviie et xixe siècles). Relâchant la tension narrative propre au roman policier, le roman passe d’une intrigue à l’autre et accumule les théories censées expliquer les crimes au point de les rendre contradictoires et de les annuler ipso facto. The Unburied est ainsi construit sur un paradoxe qui consiste à utiliser la dynamique d’un genre obnubilé par la résolution d’une énigme, tout en en sapant facétieusement les règles. Les lois du genre sont aussi indirectement déstabilisées par le recours ostentatoire à des conventions poussées à l’extrême ou l’inclusion de motifs éculés. Ainsi, dans The Unburied, l’espace sinistrement confiné a un côté irréel tandis que la dimension temporelle hypertrophiée perd du coup toute signification. En outre, l’art consommé de la dissimulation menace l’équilibre entre l’histoire occulte du crime et celle exhibée de l’enquête. Finalement, en subvertissant ouvertement ou obliquement les règles du genre, The Unburied minimise la révélation et privilégie l’activité d’interprétation. Le roman de Palliser souligne ainsi, de façon post-moderne, la fugacité et l’indétermination de la vérité et il déplace l’intérêt du lecteur de la chose exhumée vers le processus d’exhumation.