What is Meant by ‘Repair’ when Claiming Reparations for Colonial Wrongs? Transformative Justice for the Dutch Slavery Past

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24 novembre 2021

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Nicole L. Immler, « What is Meant by ‘Repair’ when Claiming Reparations for Colonial Wrongs? Transformative Justice for the Dutch Slavery Past », Esclavages & Post-esclavages, ID : 10.4000/slaveries.5089


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While Transitional Justice instruments have been implemented in plenty of post-conflict cases, what little knowledge we have about the effects of these measures shows contradictory findings, indicating that they are often ambiguous and disappointing. Consequently the last decade has seen a specific call for a ‘new agenda for practice’ proposing a transition from Transitional Justice to Transformative Justice. It is a request by scholars such as Paul Gready and Simon Robins (2014) to develop from the bottom-up a concept of justice that is more ‘transformative,’ specifically challenging ‘unequal and intersecting power relationships and structures of exclusion at both the local and the global level’. This article contributes to this consideration by exploring the Dutch debate on its slavery past with the following question: how could reparations—fundamental in the debate around the acknowledgment of the slavery past—facilitate transformative justice? In the Netherlands over the last decade, memory and reparation activists seeking recognition for slavery and the transatlantic slave trade have been influenced by two major events; the 10-point reparation claim put forward by the Caribbean CARICOM countries against the formerly colonizing powers in Europe (2013), and the UN-International Decade for People of African Descent (2015-2024). This article describes the reparation claims articulated by various groups in and outside the Netherlands addressing the slavery past of the Dutch and some of the institutional responses. Reparations have gained little conceptual attention in transitional justice scholarship, and in investigating the concept of reparation we refer to Lisa Laplante’s (2013) dictum, which is that ‘Reparations can and should be viewed through a lens of justice’. Laplante made an important intervention in the field by asking which reparations contribute to what kind of justice. Reading the Dutch question through the lens of Laplante’s continuum justice model (2013) makes it possible to identify different justice claims made by interested and affected parties. Laplante’s model ranges from a narrow (minimalist) to a broader (maximalist) conceptualisation of justice; distinguishing four types of justice aims: reparative justice, restorative justice, civic justice and socio-economic justice. All four types are relevant when considering the various options a government and a society have in dealing with (historical) injustice. The empirical findings suggest that current reparation claims in Afro-Caribbean and Surinamese communities are less about a specific product (such as an apology or reparations) but rather about a social process of relation building (such as addressing structural injustices). This notion of ‘social repair’ challenges and extends our current understanding of what justice for historical wrongs is about, but—as is argued in this article—it will at the same time also make reparations more acceptable to larger parts of Dutch society. It avoids the narrow ‘blame-and-guilt’ framework associated with reparations in politics and the media, which exacerbates the problem of acceptance in the first place.The key arguments in this article firstly show that reparation theory is essential in identifying the kind of claims for justice that are being made, and secondly evaluate whether those claims are being addressed. Laplante helps us to see that if these justice goals of social repair are not clearly articulated and addressed, we would be likely to disappoint memory politics and memory activists, who ‘may compromise the overall justice project,’ thus jeopardising the potential for a transformative outcome.The notion of social repair, as proposed in this article, recognizes a joint struggle for a more fair and equal society.

Tandis que les instruments de la justice transitionnelle ont été mis en place dans de nombreuses situations postconflictuelles, les rares études portant sur les effets de ces mesures montrent des résultats contradictoires – les effets sont souvent ambigus et décevants. C’est pourquoi la décennie écoulée a vu se mettre en place la théorisation du passage de la justice transitionnelle à la justice transformative. Des chercheurs comme Paul Gready et Simon Robins (2014) ont souligné combien il est important de developer, depuis les pratiques de terrain, un concept de « justice transformative ». Ce concept a pour fonction spécifique de remettre en question « les multiples relations de domination ainsi que les structures d'exclusion qui s’exercent à la fois au niveau local et global » (Gready & Robins 2014 : 340). Le présent article vise à contribuer à ce renouvellement en explorant le débat qui a lieu aux Pays-Bas à propos du passé esclavagiste du pays à travers la question suivante : comment les réparations – fondamentales dans ce débat – pourraient-elles faciliter la justice transformative ? Aux Pays-Bas, les activistes de la mémoire et des réparations, qui demandent la reconnaissance de l’esclavage et de la traite transatlantique, ont été influencés par deux événements récents : la demande de réparations en dix points présentée par les pays du CARICOM contre les anciennes puissances colonisatrices en Europe (2013) et la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine proclamée par les Nations unies (2015-2024). Cet article décrit les demandes de réparations formulées par divers groupes à l’intérieur et à l’extérieur des Pays-Bas à propos du passé esclavagiste de ce pays et certaines des réponses institutionnelles qui leur ont été apportées. Dans les travaux sur la justice transitionnelle, les réparations demeurent peu théorisées ; pour étudier le concept de réparation, nous proposons d’adopter la proposition de Lisa Laplante (2013), selon laquelle « les réparations peuvent et doivent être appréhendées du point de vue de la justice ». En particulier, elle propose de se demander quel type de réparation contribue à quel type de justice. La lecture du débat néerlandais à travers la lentille du modèle de « continuum de justice » de Lisa Laplante (2013) permet d’identifier les différentes demandes de justice des parties concernées. Le modèle de Laplante distingue quatre types de conceptualisation de la justice, tous pertinents pour considérer les différentes manières qu’a un gouvernement, ou une société, de répondre aux injustices historiques, depuis une conception plus étroite ou minimaliste jusqu’à une conception plus large ou maximaliste : justice réparatrice, restauratrice, civique et socio-économique. L’article suggère que les demandes de réparations actuelles émises dans les communautés afro-caribéenne et surinamienne portent moins sur un objet spécifique (comme des excuses ou des indemnisations) que sur un processus social de construction de relations. Cette notion de « réparation sociale » (social repair) bouscule et élargit nos représentations actuelles sur l’objet de la justice réparatrice pour des torts historiques ; en outre, l’article suggère qu’elle peut rendre l’idée de réparation plus acceptable pour de larges pans de la société hollandaise. Elle permet de dépasser le cadre étroit de « blâme et culpabilité » associé aux réparations dans la politique et les médias. L’article montre que la théorie des réparations est essentielle pour identifier le type de revendications de justice qui sont formulées, puis pour évaluer les réponses faites à ces demandes. Laplante nous permet de saisir le fait que si les objectifs de la réparation sociale ne sont pas clairement énoncés et traités, nous risquons de décevoir les politiques et les militants de la mémoire, qui « peuvent compromettre le projet de justice global », et donc le potentiel de transformation. La notion de réparation (repair), telle que proposée dans cet article, propose une lutte commune pour une société plus juste et plus équitable.

Aunque los instrumentos de la justicia transicional han sido implementados en numerosas situaciones postconflicto, los pocos estudios que abordan sus efectos muestran resultados contradictorios – a menudo ambiguos y decepcionantes. Es por eso que en la última década se ha teorizado el pase de la justicia transicional a la justicia transformativa. Investigadores como Paul Gready y Simon Robins (2014) han subrayado la importancia de elaborar, a partir de las prácticas de terreno, un concepto de “justicia transformativa”. Este concepto tiene como función específica interrogar “las múltiples relaciones de dominación así como las estructuras de exclusión que se ejercen a la vez a nivel local y global” (Gready & Robins 2014 : 340). El presente artículo se propone contribuir a esta renovación explorando el debate que tiene lugar en los Países Bajos sobre su pasado esclavista a través de la siguiente pregunta: ¿de qué manera las reparaciones – fundamentales en este debate – podrían facilitar la justicia transformativa? Dos acontecimientos recientes han impactado en el quehacer de los activistas de la memoria y de las reparaciones, que exigen el reconocimiento de la esclavitud y de la trata transatlántica: el pedido de reparación en diez puntos presentado por los países del CARICOM en contra de las antiguas potencias colonizadoras europeas (2013) y el Decenio internacional para afrodescendientes proclamado por las Naciones Unidas (2015-2024). Este artículo describe las demandas de reparación formuladas por diversos grupos dentro y fuera de los Países Bajos a propósito de su pasado esclavista, así como ciertas respuestas institucionales que han sido aportadas. En los trabajos sobre justicia transicional, las reparaciones siguen estando poco teorizadas; para estudiar el concepto de reparación, nos proponemos adoptar la propuesta de Lisa Laplante (2013), según la cual “las reparaciones pueden y deben ser aprehendidas desde el punto de vista de la justicia”. Propone, en particular, interrogarse sobre qué tipo de reparación contribuye a qué tipo de justicia. La lectura del debate neerlandés, a través del prisma del modelo de “continuum de justicia” de Lisa Laplante (2013), permite identificar los diferentes pedidos de justicia de las partes involucradas. El modelo de Laplante distingue cuatro tipos de conceptualización de la justicia, todos son pertinentes para considerar las diferentes maneras que tiene un gobierno, o una sociedad, de responder a las injusticias históricas, desde una concepción más estrecha o minimalista hasta una concepción más amplia o maximalista: justicia reparativa, restaurativa, cívica y socio-económica. El artículo sugiere que los actuales pedidos de reparación emitidos por las comunidades afrocaribeñas y surinamesas no se relacionan tanto con un objeto específico (tales como disculpas o indemnización) sino más bien con procesos sociales de construcción de relaciones. Esta noción de “reparación social” (social repair) sacude y amplifica nuestras representaciones actuales respecto a saber en qué consiste la justicia por daños históricos; lo que podría contribuir a que la idea de reparación fuera más aceptable para amplios sectores de la sociedad holandesa. Permite desbordar el marco estrecho de “condena y culpabilidad” asociado a las reparaciones en el ámbito político y mediático. El artículo muestra que la teoría de las reparaciones es esencial para identificar el tipo de reivindicación de justicia que es formulada, y luego para evaluar las respuestas a dichas demandas. Laplante nos permite entender que si los objetivos de la reparación social no se enuncian y abordan con claridad, se corre el riesgo de decepcionar políticos y activistas de la memoria, lo que “puede comprometer el proyecto de justicia global”, y por ende el potencial de transformación. La noción de reparación (repair), tal como se plantea en este artículo, propone una lucha común para una sociedad más justa y más equitativa.

Os instrumentos da justiça de transição foram implementados em muitas situações pós-conflito. No entanto, os poucos estudos disponíveis sobre os efeitos destas medidas revelam resultados contraditórios – os efeitos são muitas vezes ambíguos e dececionantes. Por isso, assistimos na última década à teorização da passagem da justiça transicional para a justiça transformativa. Pesquisadores como Paul Gready e Simon Robins (2014) realçaram a importância de desenvolver, a partir das práticas de terreno, um conceito de “justiça transformativa”. Este conceito tem a função específica de questionar “as múltiplas relações de dominação assim como as estruturas de exclusão que se exercem tanto ao nível local quanto global” (Gready & Robins 2014: 340). Este artigo pretende contribuir para esta renovação, explorando o debate que ocorreu nos Países-Baixos sobre o passado escravista do país através da questão seguinte : como as reparações – fundamentais neste debate – poderiam facilitar a justiça transformativa ? Nos Países-Baixos, os ativistas da memória e das reparações, que exigem o reconhecimento da escravidão e do tráfico transatlântico, foram influenciados por dois eventos recentes : a exigência de reparações em dez pontos apresentada pelos países do CARICOM contra as antigas potências coloniais na Europa (2013) e o Decénio internacional das pessoas de ascendência africana proclamado pelas Nações Unidas (2015-2024). Este artigo examina as demandas de reparação formuladas por diversos grupos no interior e no exterior dos Países-Baixos referentes ao passado escravista deste país e algumas das respostas institucionais que lhes foram dadas. Nos trabalhos sobre a justiça de transição, as reparações permanecem pouco teorizadas. Para estudar o conceito de reparação, partimos da proposição de Lisa Laplante (2013), segunda a qual “as reparações podem e devem ser abordadas do ponto de vista da justiça”. Ela propõe, em particular, pensar que tipo de reparação contribui para que tipo de justiça. A leitura do debate neerlandês através do modelo de “continuum de justiça” proposto por Lisa Laplante (2013) permite identificar as diferentes exigências de justiça das partes envolvidas. O modelo de Laplante diferencia quatro tipos de conceitualização da justiça, todos eles pertinentes para considerar as diferentes respostas de um governo ou de uma sociedade às injustiças históricas, desde uma concepção mais estreita ou minimalista até uma concepção mais larga ou maximalista: justiça restaurativa, cívica e sócio-económica. O artigo sugere que as demandas de reparações atuais emitidas pelas comunidades afro-caribenha e surinamesa não tratam tanto de um objeto específico (como desculpas ou compensações) quanto de um processo social de construção de relações. Esta noção de “reparação social” (social repair) abala e alarga as representações atuais sobre o que é a justiça por prejuízos históricos ; aliás, o artigo sugere que esta noção pode tornar a ideia de reparação mais aceitável para a maioria da sociedade holandesa. Ela permite superar o quadro estreito de “repreensão e culpa” associado às reparações na política e nos mídias. O artigo mostra que a teoria das reparações é fulcral para identificar o tipo de reivindicações de justiça que são formuladas, e para avaliar as respostas dadas a estas demandas. Laplante nos permite entender que se os objetivos da reparação social não forem claramente enunciados e tratados, corremos o risco de decepcionar políticos e militantes da memória, que “podem comprometer o projeto de justiça global”, e logo o potencial de transformação. A noção de reparação (repair), proposta neste artigo, propõe uma luta coletiva para uma sociedade mais justa e equitativa.

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