La mannequination : un procédé moderne d’érotisme chez Bruno Schulz

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24 mai 2013

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Jessy Neau, « La mannequination : un procédé moderne d’érotisme chez Bruno Schulz », Slavica bruxellensia, ID : 10.4000/slavica.1362


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Un certain nombre de récits de Bruno Schulz mettent en scène un processus éminemment moderne d’érotisation : celui d’une mécanisation du corps. Automates dans la nouvelle « Le Printemps », infirmières zombiesques dans « Le Sanatorium au croque-mort » et surtout les mannequins de la suite de nouvelles « Les mannequins » que l’on trouve dans Les Boutiques de cannelle : toutes ces créatures sont l’objet de la fascination du héros, Joseph. Lamannequination est donc d’abord un processus de prolifération et d’indifférenciation. Mais si l’obsession de la pacotille engendre une multiplication des figures artificielles, c’est en réalité surtout le déplacement des qualités généralement attribuées aux mannequins qui constitue l’érotisation maximale du corps cette fois exclusivement féminin. Les caractéristiques des mannequins se déplacent dans les femmes réelles, qui deviennent, sous l’impulsion de la figure du père démiurge, des créatures.Schulz achève ce processus en féminisant entièrement son univers, les femmes appartenant toutes à une forme de série. C’est donc dans une perspective de lier modernité et érotisme à l’aune d’une sexualité tournée vers l’objet, le fétiche et les simulacres, que notre étude se propose d’étudier les composantes de l’érotisme de Schulz, en effectuant des points de comparaison avec, d’une part, l’héritage fantastique slave dans lequel la figure spéculaire du mannequin peut s’inscrire et, d’autre part, avec certaines formes de mises en scènes déviantes du désir que l’on trouve chez Franz Kafka. Paroxysme et déviance sont ainsi les deux pôles de l’érotisme chez Schulz, définis par la réalisation littérale de l’eros dans la littérature fantastique.

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