3 mars 2014
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Gilbert Rouget, « Brûler, casser, détruire, se réjouir. », Systèmes de pensée en Afrique noire, ID : 10.4000/span.1354
Le rituel funéraire des Goun comporte, à deux moments différents, une crémation des affaires du mort appelée agɔ́, terme posant plusieurs problèmes au niveau du mot et de la chose. Se basant sur l'analyse des textes disponibles, sur l'observation personnelle d'un rituel et sur la comparaison avec des données provenant d'ethnies voisines (des Edo à l'est aux Ashanti à l'ouest), on propose de voir : 1 ] dans le mot lui-même un emprunt au yoruba, agɔ́, qui désigne un abri provisoire ; 2] dans les différentes manières de détruire des objets de cet ordre dans différentes ethnies, les éléments d'un seul et même groupe de transformations ; 3] dans les ambiguïtés du terme en goun, celles des sentiments mis en jeu dans le rituel et transparaissant à la fois dans le texte d'un chant recueilli sur place et dans le comportement de ceux qui l'exécutent.