7 novembre 2016
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Vincent Tabbagh, « Survivre par l’écrit chez les ecclésiastiques rouennais du XVe siècle », Tabularia, ID : 10.4000/tabularia.701
Si, parmi les laïcs, seul un étroit milieu bourgeois a les moyens d’accéder à une survie spirituelle en fondant des messes perpétuelles dans les paroisses, les ecclésiastiques se sont largement souciés du destin particulier de leur âme en organisant leur mémoire. Les tombes restent souvent indistinctes, les épitaphes préoccupent peu, mais les chanoines font inscrire leur nom dans un obituaire pour obtenir le chant d’un anniversaire au chœur de la cathédrale quand l’affinement des testaments et les dons de livres traduisent dans l’élite des clercs le développement d’une conscience de soi étroitement liée à la quête du salut par le souvenir et la prière des vivants.