16 juillet 2015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-9006
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2102-5878
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Philippe Garraud, « De la “drôle de guerre” à la “guerre-éclair” », Temporalités, ID : 10.4000/temporalites.2984
Le rôle du facteur temps et la question des temporalités constituent un analyseur particulièrement pertinent de la courte guerre franco-allemande de 1939-1940. La rapide défaite française s’explique en effet principalement par la discordance et la dissonance des temporalités à l’œuvre. L’opposition de doctrines et de stratégies militaires au regard de la dimension temporelle trouve son origine dans l’expérience commune et partagée de la Grande Guerre comme longue « guerre d’usure » dont il faut éviter la répétition. Mais les enseignements tirés l’ont été dans des sens radicalement différents (offensive versus défensive). Cette explication doit cependant être complétée par le jeu de facteurs de nature différente, d’ordre organisationnel voire contingent, mais qui ont eu néanmoins des effets d’amplification sur les temporalités de la conduite des opérations (accélération versus retardement).