L’injonction à agir vite : une fausse bonne idée

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4 avril 2019

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écologie politique Sciences techniques et sociétés (démocratie technique technologie politique) démocratie incertitude et gouvernance régimes d’action et de décision sociologie de l’alerte théorie de l’action distribuée accélération action publique action publique d’urgence agencements temporels Anticipation chronopolitique conception temporelle du développement écologie temporelle nouveau management public pluralité des temporalités politiques publiques régimes de temporalité régimes de temporalités urgence développement durable Political Ecology Sciences Technology and Society (Technical democracy Technical policies) Democracy Uncertainty and governance Regimes of action and decision Sociology of warning Theory of distributed action acceleration ecology New Public Management resources social temporalities social time sociology of alert and risk temporal conception of development temporal ecology sustainable development time regimens ecología política ciencias técnica y sociedad (democracia técnica tecnología política) democracia incertidumbre y gobernanza regímenes de acción y decisión sociología de la alerta teoría de la acción distribuida

Résumé Fr Es

Face à des enjeux planétaires qui se multiplient et à leurs pronostics de plus en plus inquiétants, les injonctions à agir vite s’imposent avec une certaine évidence. Si la proposition semble tenir du bon sens et ne pas nécessiter qu’on s’y arrête, il convient de prendre un peu de recul, au contraire. S’autoriser à prendre le temps : le temps de la déconstruction des évidences, à commencer par celle de la définition de l’urgence qui invite à de nouveaux engagements, suivi d’un temps nécessaire à l’élaboration d’une réponse appropriée, et ainsi de suite… Sans parler du temps du partage nécessaire, dès lors que la cause se doit d’être collective et non simplement individuelle et personnelle. Sans remettre en cause la légitimité des alertes écologiques, il convient de réfléchir à des modalités d’action permettant tout à la fois des engagements fermes en matière de transformation sociale et la prise en compte d’imprévus. L’article conclut par la présentation de quelques innovations dans le domaine des projets urbains qui tentent de combiner ces deux enjeux. La discussion s’oriente pour finir par une réflexion sur la nécessité de renouer avec un art menacé, celui de faire société.

In the face of snowballing global challenges and their increasingly worrying prognoses, injunctions to act fast are the obvious response. Though the proposition seems to make sense and does not require any special attention, we should nevertheless step back a little. Allow ourselves the time to slow down: the time to deconstruct the obvious, starting with the time to define the urgency that invites new commitments, followed by the time necessary to elaborate an appropriate response, and so on… Not to mention the time of the necessary sharing, since the cause must be collective and not simply individual and personal. Without questioning the legitimacy of ecological warnings, we need to consider ways of acting that allow both firm commitments to social transformation and taking unforeseen circumstances into account. The article concludes with a presentation of a few innovations in the field of urban projects that attempt to combine the two issues. The discussion ends with a reflection on the need to reconnect with an endangered art: how to create a society. Ante los crecientes desafíos planetarios y los pronósticos cada vez más preocupantes, la exigencia de acciones rápidas se impone como una sensata obviedad que no demanda escrutinio alguno. Sin embargo deberíamos, por el contrario, autorizarnos a hacerlo, tomándonos el tiempo y la distancia necesarios: un tiempo de la deconstrucción de evidencias, empezando por la definición de la urgencia que invita a tomar nuevos compromisos, luego un tiempo necesario a la elaboración de una respuesta adecuada, sin hablar de la necesidad de tomarse el tiempo de compartir dichas reflexiones, puesto que la causa debe ser colectiva y no simplemente individual y personal. No se trata aquí de poner en duda la legitimidad de las alertas ecológicas sino de invitar a pensar modos de acción que permitan hacer compromisos firmes en materia de transformación social y, a la vez, tomar en cuenta los imprevistos. El artículo presenta algunas innovaciones que, desde el campo de la urbanística, intentan combinar estos dos retos, y concluye orientando el debate hacia la necesidad de reivindicar un arte amenazado: el de hacer sociedad.

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