23 juin 2009
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Gabrielle Varro, « Le sourire du chat, ou les temps de l’assimilation », Temporalités, ID : 10.4000/temporalites.578
La volonté de s’assimiler se confond avec le désir d’autre (V. Borgogno) et se traduit par l’identification avec des majoritaires. C’est une forme de « faire comme tout le monde » (H. Sacks, L. Ionowlocki). Avec le temps qui passe, l’adaptation personnelle au modèle est de plus en plus parfaite, on est arrivé à ses fins, on s’est « assimilé ». Mais il s’agit d’un processus instable qui peut toujours être remis en doute (par soi ou par d’autres) et qui s’use avec le temps. Pour certains, il peut durer de très nombreuses années (courbe ascendante, stabilisation...), pour d’autres, il peut être interrompu, donnant lieu à des crises identitaires. Pour d’autres encore, il est hors de question de « s’assimiler ». Différents exemples illustrent les diverses manières de vivre la nouvelle socialisation qui accompagne la migration. Par ailleurs, une étude de cas suivie sur plus de quarante ans permet d’esquisser la courbe de l’assimilation, à partir de la nécessaire transformation de soi jusqu’à son accomplissement et... au-delà.