15 mars 2010
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Michael Stewart, « Une catastrophe invisible », Terrain, ID : 10.4000/terrain.13989
Si on examine la liste des crimes de masse perpétrés au xxe siècle, du massacre des Arméniens par les Turcs en 1915 à celui de Bali en 1965, de la campagne menée contre les Mayas du Guatemala pendant trente-six ans aux horreurs commises aujourd’hui au Darfour, on distingue une tendance nette : tous les génocides, au moment où ils se déroulent, paraissent toujours aux observateurs extérieurs ambigus et peu plausibles. L’article analyse la persécution et le génocide particulièrement « désorganisés » et « désordonnés » des Tziganes durant la Seconde Guerre mondiale, et rattache le caractère localisé de leur persécution à l’échec, après le conflit, de la reconnaissance de cette catastrophe.