Une rumeur à la Guadeloupe

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15 mars 2010

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Guadeloupe Haitians linguistic anthropology rumour sorcery ethnographie de la parole Guadeloupéens Haïtiens rumeur sorcellerie anthropologie histoire catastrophes naturelles Shoah cyclone Katrina grippe aviaire Europe Asie Amériques

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Rumour

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Christiane Bougerol, « Une rumeur à la Guadeloupe », Terrain, ID : 10.4000/terrain.14003


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Une rumeur circule à la Guadeloupe : les Haïtiens arrosent avec de l’urine les produits maraîchers qu’ils vendent. Les clients guadeloupéens sont nombreux à se détourner de leurs étals. Cette rumeur accroît la confusion quant au choix des végétaux consommables alors que le pays traverse une crise sanitaire et alimentaire due à la contamination par le chlordécone. La virulence anti-haïtienne est forte et largement partagée. Toutefois, la familiarité des Haïtiens avec le vaudou les fait craindre, ce culte les rendrait forts en sorcellerie ; aussi la plupart des Guadeloupéens évitent-ils les conflits personnels avec un Haïtien. L’auteur, en s’appuyant sur les travaux en anthropologie à propos de la parole ainsi que sur ceux des sociologues qui ont étudié la rumeur, montre que relayer une rumeur est l’acte de parole le plus économique pour stigmatiser les membres d’une communauté qu’on peut, par ailleurs, redouter.

Rumour in Guadeloupe Of certain suppose practices of the Haitians There is a rumour in Guadeloupe that Haitians sprinkle the vegetable products they sell with urine. As a result many Guadeloupian buyers avoid their stalls. This rumour increases confusion about which vegetables can be eaten at a time when the country is suffering from a health crisis caused by chlordecone contamination. Anti-Haitian feeling is strong and widespread. However, Haitians familiarity with Woodou means that they are feared as it is believed this makes them experts in sorcery and, as a result, conflict with them is avoided. The author bases herself on linguistic anthropology and the sociology of rumour and she shows how speech is the most economic act that can be used to stigmatise a feared group.

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