12 mars 2012
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Monique Jeudy-Ballini, « Le parti pris de parenté », Terrain, ID : 10.4000/terrain.14615
Chez les Sulka de Nouvelle-Bretagne, les pratiques de coopération sont si prégnantes qu’il ne semble guère exister, du moins hors transgression, un seul comportement social qui ne soit coopératif à un degré ou à un autre. Ces pratiques s’actualisent de manière paradigmatique dans la préparation des échanges cérémoniels qui mobilisent une collaboration de grande ampleur pour rassembler les biens à faire circuler. Or, l’assistance mutuelle présente deux formes contrastées en valeur dont l’une prend la forme d’une entraide ponctuelle alors que l’autre, créditée d’un caractère héréditaire, est créatrice de liens de parenté et, comme telle, sanctionnée par des interdits alimentaires et matrimoniaux. On montre ici en quoi le sens de la coopération renvoie à une conception particulière de la personne et de la parenté.